samedi 9 octobre 2010

Souffrances du père

Lorsque l'on est face à un enlèvement d'enfant, surtout d'un fils de 5 ans et demi, on pense à l'enfant avant tout.
Le cataclysme que représente pour lui cette fuite, cet éloignement d'un parent par un autre, la perte de tous ses repères de vie, sa chambre, son quartier, son école, sa vie d'enfant, la présence de son père les images de protection qui s'y rattachent. La mère détruit tout.. Effectivement l'enfant se raccroche à ce qu'on lui laisse, le fameux syndrome de Stockholm, mais il sait que ce à quoi il se raccroche sont ses bourreaux.
Mais le père qui subit cette déchirure qu'en dit on?
Le père doit brider ses réactions instinctives. Il doit accepter de savoir son fils entre des mains qu'il considère mal intentionnées sans rien faire. Il doit subir la violence de l'agression sans répondre et abandonner son fils à une justice trop lente, obligatoirement trop lente.
Lorsque qu'un conflit de société se greffe sur la situation, une société de pouvoir féodal comme au Maroc et une culture de citoyen comme en France, la déchirure est complète. La justice Française doit se confronter à un comportement territorial, la terre du Maroc est soumise à son suzerain, le droit marocain est basé sur ce concept . Que l'on ne me parle pas du Canada ou de l'Allemagne, ces pays défendent des ressortissants, un citoyen canadien qui se réfugie au Canada est défendu par le droit canadien, pareil en Allemagne, cela est légitime. Mais je parle d'une personne française, avec son fils français, sans aucun lien avec le Maroc, et qui exploite les usages de passe droit marocains pour s'accaparer un enfant en exclusivité au détriment du père et de l'enfant.
Le père ne peut même pas faire appliquer les décision de justice, la justice française est bafouée.
je suis fier de ma culture que le monde entier nous envie. Nous n'avons peut être pas le monopole du savoir vivre, mais nos usages sont reconnus pour leurs délicatesses.
Mes propos sont de l'ordre du désir de transmettre une tradition de savoir vivre. je désire transmettre une qualité de vie dont je me considère héritier.
Mais je m'égare encore, la souffrance du vide. J'ai comblé le déménagement des affaires d'Adrien en rachetant une garde robe pou l'enfant, J'ai mis sa chambre à des "normes" de petit garçon, un bureau une bibliothèque, un lit, des rangements. L'appartement est prêt à l'accueillir, mais je suis conscient que je ne le connais plus. Deux femmes et deux hommes m'ont privé d'une étape de ma vie et je ne peux rien faire que harceler une administration trop lourde pour un homme.
On me répond "divorce", mais le divorce n'est qu'une relation à la femme, le divorce est consommé et vécu. Elle n'a même pas voulu en parler, c'est régler. Les décisions de justice me confiant la résidence de l'enfant sont bafouées La première requête demandant la déchéance de l'autorité maternelle était nécessaire pour un préliminaire au divorce.
Mais je m'oublie encore, ce risque d'idée fixe, d'obsession mono maniaque avec lequel je vis et que je dois contrôler, comment m'en guérir! Je rationalise mon émotion, mais ce que je ressens c'est la blessure lier à l'incapacité d'accomplir ce que je souhaite, une frustration de protection, de transmission, on me fait violence contre ma nature de père.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire